fusion froide: attendre une explication théorique ou profiter de son usage pratique ?

Depuis le 23 mars 1989 date à laquelle à Salt Lake City Martin Fleischmann et Stanley Pons annoncèrent au monde entier d’avoir obtenu une réaction nucléaire à température ambiante, semblable à la fusion de certains isotopes de l’hydrogène. Mais cette affirmation se heurta immédiatement contre le mur des … réplications. La difficulté, voir l’impossibilité, de reproduire cette expérimentation marqua d’infamie la fusion froide de la part de la science officielle.

Malgré l’ostracisme, la recherche sur les réactions nucléaires à faible énergie (LENR) continua non sans difficulté, spécialement au Japon et en Italie, c’est-à-dire dans les deux pays où la créativité et la transgression des règles officielles, dans ce cas, au niveau scientifique, prennent le dessus.

Cette obstination et cette recherche constante a valu, au prof. Sergio Focardi et à l’ing. Andrea Rossi, une belle récompense: la découverte du dispositif révolutionnaire appelé E-cat. L’énorme avantage est celui de produire de l’énergie thermique, et probablement à court terme, également électrique, à bon marché et sans aucun déchet radioactif. Seul inconvénient, aux yeux toujours de la communauté scientifique, le manque d’explication de leur part quant au fonctionnement de l’E-cat.

Malgré le manque d’une preuve scientifique inattaquable, la curiosité et l’intérêt pour ce nouveau phénomène sont grandissants au point d’arriver à impliquer de plus en plus de chercheurs à tenter de mettre au point un dispositif similaire et de détenir ainsi la poule aux œufs d’or.

Aussi les manifestations de divulgation se multiplient. Au CERN, temple de la physique mondiale, le prof. Francesco Celani, chercheur de l’Institut de Physique Nucléaire de Frascati (Rome) a fait un bref ex cursus des 23 années de recherche et des résultats obtenus par les scientifiques du monde entier soulignant que, depuis la première expérimentation de 1989, de nombreuses autres ont été réalisées ce qui a permis de confirmer l’existence de ces réactions LENR.

Pourtant la science officielle continue de nier l’évidence de ce phénomène. La première raison citée est l’existence d’une répulsion électrostatique, appelée barrière de Coulomb, qui empêche que les protons chargés positivement s’approchent à un noyau d’un atome également chargé positivement ce qui donnerait ainsi lieu à la fusion du proton dans le noyau. C’est justement pour surmonter cette barrière que des températures de l’ordre de millions de degrés centigrades sont nécessaires.

Or, la fusion froide comme son nom l’indique n’utilise pas de températures très élevées. Tout au contraire. Cette réaction, aux dires de ses défenseurs, a lieu à de basses températures. Donc apparemment la barrière de Coulomb n’a en effet pas été franchie. A la limite aura-t-elle été … contournée ?

Mais au niveau psychologique, elle représente la limite que les physiciens ont toujours considéré comme insurmontable, si ce n’est que par l’utilisation de températures très élevées. Ceci a porté à dénigrer toute tentative faite au cours des années sur les réactions nucléaires à faible énergie.

Suite à la présentation du prof. Celani, la science officielle se trouve face à une décision historique et qui ne peut plus être reportée.

Une fois admis que les LENR sont bien un phénomène existant, il faut maintenant comprendre leur fonctionnement. Rappelons que la machine à vapeur fut réalisée par Thomas Newcomen en 1712 mais le premier qui expliqua théoriquement son fonctionnement fut Sadi Carnot, né 80 ans plus tard. Or, la question qui se pose aujourd’hui est de savoir si nous devons réellement attendre la mise ua point des théories quant au phénomène des LENR pour commencer à investir dans la recherche applicable ou s’il convient plutôt d’y croire et de l’accepter tel quel même si ce phénomène n’est pas encore entièrement explicable afin de commencer dès à présent à en tirer profit…

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